TERMINATOR RENAISSANCE :la critique

Publié le par geekie

Désormais orpheline de Schwarzy occupé à sauver la planète et désendetter la Californie, la saga de James Cameron change d’angle avec la description de la fameuse guerre entre les hommes et les machines. Fantasme de geek ultime, cette guerre était sublimement esquissée dans les 2 premiers films. Reprenant les choses quelques années après les évènements du 3ème film, Terminator Renaissance pose les bases d’une nouvelle trilogie avec pour cadre la lutte finale de la résistance humaine menée par John Connor contre le maléfique Skynet.

Mais n’est pas Cameron qui veut. Car là où le barbu réussissait en à peine deux minutes à embarquer l’imaginaire, Joseph McGinty Nichols (McG pour les intimes) n’arrive pas à éveiller le moindre intérêt en 01h50. de métrage. Pourtant on sent Mcg concerné par son sujet. Réalisation sobre, effets spéciaux appliqués, scènes d’actions lisibles, le gars arrive même à bluffer son monde le temps d’une scène introductive très explicitement pompée sur le Fils de l’Homme (une référence que cite très souvent le réalisateur). Mais pourtant Terminator Renaissance ne décolle pas, enfile des situations cousues de fil blanc, empile les personnages secondaires sans leur donner de consistance, trimballe les héros dans le désert de Mad Max, accumule les décors kitch (le sous-marin de la résistance remporte haut la main le prix du décor le plus ridicule de l’année) et Christian Bale, alias John Connor se regarde jouer. Le jeu de l’acteur est franchement exaspérant, toujours sur le même ton, la voix enrouée depuis Batman, Christian Bale campe un John Connor chiant comme la mort inutilement hystérique. Un ratage complet de Bale qui aurait mieux fait de se concentrer sur son interprétation que de s’immiscer dans le scénario durant le tournage du film. D’autant que Sam Worthington vole carrément la vedette dans le rôle pourtant assez vide de Marcus Wright. Détenteur du seul enjeu du film pourtant dévoilé dans les bandes annonces, Marcus Wright est un humain condamné à mort en 2003 qui se réveille en 2018. Qui est-il ? Humain, robot ? Un suspens insoutenable qui ne tient pas 5 mn et qui plombe tout le film jusqu’au dénouement débile avec sa transplantation de coeurs en plein désert par la femme de John Connor qui était vétérinaire avant la guerre, faut-il le préciser. Les dialogues ne s’attarderont d’ailleurs jamais sur la grossesse de l’épouse de John pourtant bien visible à l’écran. Très certainement un oubli….

Mais la palme du grand n’importe quoi revient au retour de Schwarzy tout en CGI. Infiltré dans la base de Skynet (trop facile en fait..), John Connor affronte le premier modèle du T800. Là aussi l’approche scénaristique annihile toute tension à cette rencontre qui aurait dû être inoubliable.

La débâcle touche tous les compartiments du film. Ainsi la BO de Elfman est tout simplement déguelasse avec son thème sentimental joué à la guitare électrique et sa reprise du thème de Brad Fiedel. Les maquillages n’arrivent pas à la cheville du regretté Stan Winston et la photographie est complètement hors sujet avec cette lumière omniprésente.

Réalisé avec un certain savoir faire, ce Terminator Renaissance n’arrive pas à susciter la moindre implication. Un drôle de film qui se regarde mais dont on ne retient aucune scène et ne voit pas trop bien où il en voulait en venir. L’inverse complet du pourtant très décrié Terminator 3 et sans comparaison aucune avec les deux volets de Cameron. On a connu des renaissances bien meilleures…

Publié dans Ciné

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B
bon tout est dit... paix à son âme !
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